Francesco Maria Colombo

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Bilitis - II. - Francesco Maria Colombo
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Bilitis – II.

Continuo la traduzione delle Chansons secrètes de Bilitis.

II.

Je me suis dévêtue pour monter à un arbre. Mes cuisses embraissaient l’écorce lisse et humide. Mes sandales marchaient sur les branches.

Tout en haut, mais encore sous le feuilles et à l’ombre de le chaleur, je me suis mise à cheval sur une fourche écartée en frottant ma vulve à l’écorce frâiche.

Il avait plu, des gouttes d’eau tombaient et glissaient sur ma peau, mes fesses étaient vertes de mousse, et mes orteils étaient rouges, à cause des fleurs écrasées.

Je sentais le bel arbre vivre quand le vent passait au travers; alors je serrais mes jambes davantage et la pluie chaude de mon désir filait à longues gouttes jusqu’à terre.

***

II.

Spogliata, son salita su una pianta.
Con le cosce imbracciavo la corteccia
liscia ed umida. I sandali premevo
a inerpicarmi sui rami.

E lassù, ma protetta dalle foglie,
nella frescura ombrosa io ho montato
un ramo doppio e discosto, sfregando
la vulva alla scorza fresca.

Era spiovuto e sgocciolava sulla
pelle, carezzando. Verdi di muschio
eran le cosce e pei fiori pigiati
rosse le dita dei piedi.

L’albero viveva; un colpo di vento:
strinsi più le cosce; la pioggia calda
del mio piacere scivolò giù in scie
di gran gocce fino a terra.

(La foto è di Ellen von Unwerth)