Bilitis – II.
Continuo la traduzione delle Chansons secrètes de Bilitis.
II.
Je me suis dévêtue pour monter à un arbre. Mes cuisses embraissaient l’écorce lisse et humide. Mes sandales marchaient sur les branches.
Tout en haut, mais encore sous le feuilles et à l’ombre de le chaleur, je me suis mise à cheval sur une fourche écartée en frottant ma vulve à l’écorce frâiche.
Il avait plu, des gouttes d’eau tombaient et glissaient sur ma peau, mes fesses étaient vertes de mousse, et mes orteils étaient rouges, à cause des fleurs écrasées.
Je sentais le bel arbre vivre quand le vent passait au travers; alors je serrais mes jambes davantage et la pluie chaude de mon désir filait à longues gouttes jusqu’à terre.
***
II.
Spogliata, son salita su una pianta.
Con le cosce imbracciavo la corteccia
liscia ed umida. I sandali premevo
a inerpicarmi sui rami.
E lassù, ma protetta dalle foglie,
nella frescura ombrosa io ho montato
un ramo doppio e discosto, sfregando
la vulva alla scorza fresca.
Era spiovuto e sgocciolava sulla
pelle, carezzando. Verdi di muschio
eran le cosce e pei fiori pigiati
rosse le dita dei piedi.
L’albero viveva; un colpo di vento:
strinsi più le cosce; la pioggia calda
del mio piacere scivolò giù in scie
di gran gocce fino a terra.
(La foto è di Ellen von Unwerth)